Bonjour
Julien, depuis combien de temps es-tu à l’INSEP et qu’est-ce que l’INSEP
représente pour toi?
Je suis arrivé à
l’Insep en 2009 après être passé par les pôles de Dijon et Nancy. Je suis resté
deux ans en tant que sportif et aujourd’hui j’y suis juste pour les cours et profiter
d’un emploi du temps aménagé, je ne m’entraine plus sur place.
L’Insep c’est comme
une ville avec ses habitants les insépiens. Pour un sportif s’entrainer à
l’Insep c’est avoir à sa disposition les meilleurs outils et les moyens de
progresser. Tout le personnel est là pour nous aider à devenir les meilleur.
L’Insep c’est à la fois un outil et une famille pour les sportifs. Il y a une
vraie culture du sport et de ses valeurs.
Quelle
est la journée type d’un sportif à l’INSEP ?
Avant tout il faut
savoir que le principe de l’INSEP et du sport de haut niveau c’est que tout
tourne autour du sportif. Cette journée type peut donc être différente d’un
sport à un autre ou même d’un athlète à un autre.
En ce qui me
concerne la journée type c’est 8h-10h cours, 10h-12h entrainement, 12h-14h
repas, repos… puis rebelote l’après midi 14h-16h cours et 16h-19h entrainement
et prépa physique. Après parfois il y a des entrainements soit tôt le matin
entre 6h et 7h soit le soir de 20h à 22h. Des journées chargées mais on sait
pourquoi on est là.
A
l’INSEP, quelle est la chose que tu apprécies le plus et quelle est la chose la
plus difficile pour toi ?
La première chose
qui ressort quand on vie à l’INSEP c’est l’ambiance. Tous les sportifs ont les
mêmes ambitions, la même volonté. Tout le monde s’entend bien, se salue. Que
vous soyez un jeune sportif sans gros palmarès ou un multi-médaillé olympique,
tout le monde est sur un pied d’égalité à l’Insep. Il y a beaucoup de respect
parce que chacun de nous sait les efforts et l’implication que demande le sport
de haut niveau.
Je pense que rien
n’est particulièrement difficile à l’Insep. Certains ont plus de mal, il y a des
sportifs qui viennent de Tahiti et qui voient leur famille une ou deux fois par
an donc ce n’est pas évident. Mais la seule chose difficile au quotidien c’est
lié au sport. L’entrainement est intense et parfois le doute et les blessures
sont très durs à gérer, mais comme on dit ce qui ne tue pas rend plus fort.
Y-a-t-il
des connexions entre les sportifs de différents sports et entre les jeunes
espoirs et les « champions confirmés » ? Si oui quels apports,
quelle force tu en tires ?
Bien sûr, je dirais
même que parfois il y a plus d’amitié ou de liens entre des sportifs qui sont
de sport différents qu'entre deux sportifs d’un même sport. Les chambres des
internes ne sont pas placées par sport mais plutôt de manière aléatoire, alors
si mon voisin est judoka, basketteur, ou pongiste je vais naturellement me
rapprocher de lui.
En ce qui concerne
le palmarès ça n’a aucune importance. J’ai des amis qui sont Champion de France
d’autres Champion du Monde ou médaillé olympique, mais au final on ne parle pas
de ça. Evidemment on suit les résultats de chacun et si un collègue gagne une
compèt on va le féliciter et boire un coup mais après c’est finit. Ça ne change
rien à nos rapports parce qu'au final on se respecte tous.
Quand vous êtes
dans un milieu ou tout le monde se donne à fond ça vous pousse à donner le
meilleur de vous même. L’Insep c’est ça, on se sert de cette ambiance et de
cette ‘’mixité sportive’’ pour avancer.
Peut-on
dire qu’en ce moment à l’INSEP c’est toute la génération de Rio 2016 qui se
prépare ou est-ce encore trop tôt ?
Tout à fait, nous sommes déjà
fin 2013, dans moins de 3 ans c’est à nouveau les Jeux. Quand on souhaite faire
les JO c’est 10, 15 voir 20 ans de travail en fonction des sports. Alors
forcément il y a la génération Rio 2016 qui est déjà à l’INSEP. Pour les plus
jeunes, l’objectif c’est même Tokyo 2020. Il faut savoir que l’Insep représente
près de la moitié des médailles Olympiques remportée par la France au Jeux
Olympiques.
Sur Agoneo vous pouvez retrouver la fiche sportive de Julien pour suivre ses résultats
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